Google ne favorise pas WordPress pour le RÉFÉRENCEMENT, vraiment

Google ne favorise pas WordPress pour le RÉFÉRENCEMENT, vraiment, Safe PBN

Google ne favorise pas WordPress pour le SEO, vraiment ? Le favoritisme supposé de Google à l’égard de WordPress anime depuis longtemps une partie de la communauté web. Certains estiment que le moteur de recherche américain comprendrait mieux WordPress que d’autres CMS.

Mythe ou réalité ? Les grands pontes de Google se gardent bien d’affirmer un quelconque coup de pouce en termes de SEO vis-à-vis du célèbre CMS WordPress. Ainsi, en décembre dernier, John Mueller, search advocate de Google, a affirmé que WordPress n’était pas fondamentalement meilleur pour le référencement par rapport à ceux qui se servent d’un site construit par eux-mêmes. Il a aussi récemment tweeté que les CMS avaient tendance de nos jours à régler la plupart des problèmes techniques. Et qu’il fallait plutôt se concentrer sur la qualité du contenu plutôt que sur le CMS utilisé. Pour autant, l’utilisation de WordPress équivaut-elle à celle de n’importe quel autre CMS en matière de SEO ?

Extensions et communauté

Et si la légende du favoritisme supposé de Google avec WordPress venait tout simplement des avantages de WordPress, indépendamment de toute « aide » du moteur de recherche américain ? Apparu au début des années 2000, WordPress doit en grande partie son succès au fait qu’il proposait d’héberger soi-même son contenu. De plus, le fichier de téléchargement était et est toujours relativement léger. Et le CMS propose la plupart des fonctionnalités de base SEO. « Mais le vrai intérêt de WordPress réside dans la communauté et les extensions proposées », explique Daniel Roch, PDG chez SeoMix Plus et bien sûr. « En effet, nativement, ce CMS est relativement propre. Mais il lui manque quand même quelque chose. Par exemple, on ne peut pas modifier les balises title ou meta description. Pour cela, il faut absolument passer par une extension. La force de WordPress est toute la communauté derrière, notamment avec toutes les extensions gratuites sur WordPress.org. Grace à elles, on va pouvoir gérer différentes choses, comme les balises Hreflang ou encore les redirections.  » 

Pour répondre au besoin des utilisateurs mais aussi de Google Google, WordPress bénéficie également de l’aide d’équipes du géant américain dans son développement. « Une partie des équipes de Google viennent contribuer à différents projets code source ouvert de temps en temps « , note Daniel Roch. « L’exemple le plus simple est celui des sitemaps. Avant, on ne pouvait les générer que par des extensions. Aujourd’hui, les dernières versions de WordPress génèrent automatiquement ces fichiers. Ce sont les équipes de Google qui ont poussé pour cela dans la communauté. « C’est peut être de là que vient le » mythe  » du CMS favorisé par Google. Pour autant, la firme de Mountain View peut s’associer également avec d’autres CMS. Elle l’a par exemple récemment fait avec Wix, pour permettre à ses utilisateurs de gérer plus facilement leur fiche d’établissement.

« Pour ce qui est du coup de pouce éventuel qui serait donné au positionnement de WordPress, cela ne change rien en fait », explique Daniel Roch. « Google ne donnera pas de priorité ou une meilleure visibilité en se basant sur le CMS. Par contre, cela veut dire qu’il comprend bien le fonctionnement du cœur de WordPress et qu’il peut influencer plus ou moins fortement sur certains aspects de son développement actuel et futur. Théoriquement, cela doit aider Google lors de la phase de crawl et d’indexation. »

La balle dans le camp de l’utilisateur

Alors, peut-on dire que Google avantage WordPress pour le référencement ? « Je ne pense pas que ce soit un critère de classement pour Google », souffle Daniel Roch. « De toute manière, plus du tiers des sites dans le monde l’utilisent, ceux-ci seraient tout autant avantagés. Ce CMS est très connu, donc il y a forcément plus de chance que les équipes de Google comprennent son fonctionnement. Après, c’est vraiment l’utilisation de la personne qui va faire la différence. « 

Pour Daniel Roch, le responsable des bons ou des mauvais résultats est surtout celui qui a installé le site. « Si l’agence ou la personne qui a mis en place le site possède une bonne technique de base, il n’y aura aucun souci pour l’utilisateur, comme rédiger du contenu, car l’interface est relativement simple. Si par contre une personne qui n’y connaît rien installe WordPress, elle pourra y arriver, mais elle risque de passer à côté de beaucoup de choses, au niveau du RÉFÉRENCEMENT, de la sécurité, du temps de chargement… Le risque est surtout lié à la partie technique. On risque par exemple d’installer un peu n’importe quoi et de moins bien faire marcher le site. »

Un groupe d’utilisateurs pour surveiller les perfs

En attendant, WordPress domine le monde des CMS en termes de nombre d’utilisateurs. D’après le rapport annuel sur l’Almanach Web des Archives HTTP, il représente 35% de parts de marché en 2022, loin devant Wix (2%), Joomla (1,8%) ou Drupal (1,6%). Et l’écart va en s’aggrandissant depuis quelques années. Selon les W3Techs, ce serait même 43% de parts de marché que détient le CMS.

Pour autant, les chiffres ne sont pas toujours favorables à WordPress par rapport aux autres CMS. Toujours d’après le rapport de Web Almanac, WordPress se fait devancé par Wix et Squarespace en termes de score Lighthouse, un outil qui mesure la qualité des pages web. En termes de performances web, il se situe derrière Wix, Joomla, Drupal, Squarespace, ou encore Duda. Bien que ce score s’explique en partie par le fait qu’il peut être plus difficile d’obtenir un résultat avec des sites hébergés de façon indépendante ayant des thèmes et extensions différents, par opposition à une plate-forme SaaS centralisée.

Ces relatifs mauvais résultats ne sont pas la seule ombre au tableau du CMS. Problèmes de plugins, incompatibilité entre certains d’entre eux, résultats pas toujours au rendez-vous sur les performances web Face Face à ce dernier point, un groupe d’utilisateurs WordPress s’est récemment constitué. Leur objectif, notamment: que le CMS gère mieux les exigences en matière de thèmes et d’extensions. Pour eux, comparé à d’autres plateformes comme Wix, Shopify ou Squarespace, WordPress prend du retardIls surveilleront donc les performances du CMS pour se faire une idée de son évolution.

Author: James Roche